séance de parapente improvisée... (with Emmy)

Il fallait que je sorte ! Que je me sente vivre. Si c'était encore possible. J'avais beaucoup rêver, beaucoup trop.
Rien que d'être dans ces champs et sentir l'odeur de dehors, le vent, mes poumons se gonfler me faisait un bien fout. Sentir le poids de ma charge sur mon dos aussi me donnait l'impression d'être un peu vivante.
Ma charge... J'avais fouillé dans tous les placards de l'école.. Voir si il y avait des "instruments à sensation forte". J'étais finalement tombée sur ce matos de parapente. Un peu vieux, la voile à rafraichir et à recoudre par endroit, le harnais à rafistoler... Je me suis aussi plongée dans mes bouquins pour tout apprendre car je me doutais que personne ici n'étais capable de me donner des cours. Et si ça loupait, je n'avais pas grand chose à perdre de toute manière.
Je marchais depuis une petite heure quand je trouvai enfin un endroit adéquate. Le temps semblait clément pour une telle activité.
Alors... Déplier la toile. Se harnacher sans rien oublier (j'avais beau ne rien avoir à perdre et personne autour de moi pour se foutre de moi, je tenais à y arriver sans trop de dommages).
Un léger vent remontait vers moi. Idéal.
Je commença à tirer sur ce qu'on appelait les "élévateurs". Ça tira d'un coup vers le haut. J'avais encore les pieds au sol. Mais ça me tirais.
Voila ce que ça fait ma jolie de pas sortir pendant 7 ans. T'aurais du faire de la muscu avant !

(Peut-être que c'est parce que tu étais pressée, mais, il y a vraiment beaucoup de fautes, que, je pense, tu peux corriger toute seule)

Une jeune fille en noir et blanc apparut à quelques mètres de moi sans que je ne l'a sentie s'approcher. En même temps, j'avais d'autres choses à faire que de faire attention à ce qui m'entourait. J'étais légèrement... coincée dans un harnais qui commençait sérieusement à me faire mal aux cuisses.
Bref. Je me crus d'abord dans un feuilleton en noir et blanc puis, plus rationnelle, je me dis que j'étais subitement devenue daltonienne...
Je compris l'histoire lorsque je m'aperçut que l'herbe était restée verte, elle. La jeune fille était juste habillée en noir et avait juste les cheveux blancs... Juste.
Elle me dis calmement que j'allais me ramasser et ce qu'il fallait faire pour l'éviter. Redescendre sur terre.

"Peut-être, mais moi, je veux voler, pas redescendre !"

Mon esprit de contradiction me poussa quand même à lui obéir. Je ne pouvais pas me faire mal, mais me ridiculiser - d'autant plus que maintenant, il y avait quelqu'un - sans façon, merci... Enfin, je n'avais absolument rien contre le ridicule et il ne m'avais jamais tuée mais bon, elle aurait pu s'inquiéter pour moi et... elle semblait s'y connaitre. J'avais peut-être donc plus de chances de m'envoler en lui obéissant.

Je tira donc lentement (un miracle pour une fille comme moi qui fait tout vite et mal) sur les "manettes" et me mis à marcher. Ma voile fit un espèce de "pffiouuufiouf" et menaça de me recouvrir, je me mit à courir (la vision seule de me retrouvée coincée sous un immense vieux bout de tissu me fit flipper) comme une folle. Enfin... Je me mis à essayer de courir comme une folle. Mes jambes étaient - hélas - très peu musclées et ne parvinrent pas à tirer la voile. Je me boita spectaculairement en arrière et la voile se déposa tranquillement sur ma tête.

"GYAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH !!!! BORDEL, SORTEZ MOI DE LA ! VITEEEEEEE !"

Je me débattis comme une folle, déjà pour défaire le harnais (parce que, oui, je réfléchissait un peu des fois). De loin, ça devait vaguement ressembler à... rien.
Je respirai très vite, une angoisse montait en moi lentement... Un peu comme celle d'un insecte pris dans une toile d'araignée, je pense.

"Peut-être, mais moi, je veux voler, pas redescendre !"

J'eu un sourit amuser. Visiblement elle avait jamais fait ça, déjà je me demandais comment elle avait bien put décoller, mais malheureusement elle était resté pendu dans ça sellettes. Si la voile l’emportait maintenant on n’était pas dans la merde pour la récupérer. Parce que vus la situassions elle était bien partie pour nous faire une descente jusqu'à la vallée, mais pas forcement la vallée juste en dessous, surement celle plus loin de l’autre coter de la colline en face. C’étais peut être pas une grande île mais bon a pied ça ferrais un bon bout de chemin quand même. Personnellement je ne mis risquerais pas.
Finalement elle suivit mes conseille et tira sur les manettes, bon elle ce débrouillais pas trop mal. Le parapente perdu de la vitesse et elle descendit vers le sol. Mais des le moment où elle mit les pieds au sol que ça c'est gâté. Elle a commencé a courir mais pour je ne sais quel raison elle s'est ramasser en plain milieux. Du coup priver de vitesse la voile c'est dégonfler et comme un ballon priver de son air elle et tomber sur la jeune fille comme un vulgaire mouchoir géant. La jeune fille ce débâtait sous la grande toile comme un lapin effrayer dans un clapier.
Je souris de nouveau tout en me dirigent rapidement vers elle pour la sortir de dessous la toile. Elle était entrain de s’emmêler dans les suspentes bonjours le bordel que ça allais être pour tout démêler âpres.

_ Arrête de t’agiter tu vas tout embrouiller là !

Apres quelque minute j’ai réussi a trouver un bout de la voile et put la libérer de son piège de tissus et de filin.

_ Pfff ta foutut un de c’est merdier. Bref tu m’explique ce que tu comptais faire ? Parce que si c’étais voler tu étais quand même mal partie, non ?

Je lui adressais un sourire amical, le but n’étais pas de me moquer mais juste d’entamer une discussion.


[Dsl niveau taille c'est pas good good ^^"]

[ça me suffit =) je pense pas que je ferais bien mieux...]

_ Arrête de t’agiter tu vas tout embrouiller là !

Quand la blonde-blanche souleva un bout de la toile, j'avais les larmes aux yeux... Sous la toile, j'avais été frappée d'une angoisse terrible. Je n'avais pas pleuré depuis longtemps pourtant. Mon mal, d'habitude, n'étais absolument pas visible de l'extérieur tellement il étais profondément ancré dans mon âme et détaché de mon corps. Cette réaction clostrophobe était donc une première et une étrangeté pour ma personne et mes paupières qui me piquèrent avec force.

_ Pfff ta foutut un de c’est merdier. Bref tu m’explique ce que tu comptais faire ? Parce que si c’étais voler tu étais quand même mal partie, non ?

Je ravala rapidement l'eau de mes yeux pour ne pas qu'elle s'en aperçoive et, me tournant vers elle, lui rendit son sourire... en plus amer.

"Quand on sent que dalle, on a plus que la peur pour vivre."

Mon ton était sec. Pourtant, elle ne semblait pas moqueuse. Et j'avais l'habitude de garder mon sang froid et d'être "éblouissante de vitalité" (et de conneries par la même occasion)... Mais là, j'avais pas pu m'empêcher.
Je voulais lui dire "excuse-moi" mais pas un son ne sortit de ma bouche. Fierté ? Peut-être. C'est vrai. Je n'avais aucune raison de m'excuser. Ce que j'avais dit était entièrement vrai, quelque soit le ton ! Et ses paroles à elle incitait quand même plutôt à s'enerver, non ?
Avec souplesse, je me dépêtrai des derniers filins et sourit enfin franchement :

"En fait, mon but premier n'étais pas de voler mais de m'ensevelir sous dix tonnes de toiles pleines de poussières..."

Je pris brusquement un air sérieux et poli sorti d'un film des années 20 :

"À qui ai-je l'honneur d'avoir montré une toile de parapente qui bouge toute seule ?"

Mes yeux pétillaient et je me dis que j'avais encore beaucoup d'effort à faire pour devenir théâtreuse professionnelle...

[tu vois, largement pas mieux !]

_ Alors je t’annonce que tu a tout a fait réussi. Si par hasard voler deviendrais ton but premier, je veux bien t’aider. Chui pas très douer mais mieux que toi.

D'un coté, ce n'était pas bien dur d'être plus douée que moi... Je sentis que j'allais accepter son offre... peut-être. Même si faire 10 kilomètres à pied ne me faisait absolument pas peur. Je m'imaginai très en cheval galopant avec sur son dos un sac débordant de cordes et mal rangé. Mais elle me paraissait sympathique et devait avoir mon âge. J'aurai plus qu'à espérer qu'elle ne soit pas trop "adulte" et alors, cette séance de parapente serait beaucoup plus amusante ! ... Mais d'abord, les présentations.

"À qui ai-je l'honneur d'avoir montré une toile de parapente qui bouge toute seule ?"

_ Emmy Black, et la toile de parapente ce nomme ?

Black... Ben dis donc, c'était plutôt en contraste avec son apparence! Au moins je m'en souviendrai comme ça..
*Ne surtout pas faire la bêtise de l'appeler "White"! *
Et Emmy était un nom qui me sembla peu commun. Mais c'était joli et ça lui allait bien.
Je simulai la surprise, me retournai vers l'aile de parapente, puis vers la dénommée Emmy et eu un sourire faussement gêné :

"Euh... Disons... euh.. Je ne lui ai pas demandé..."

Je souris jusqu'aux oreilles :

"Mais moi, je m'appelle Zoé ! Et je pense que j'aurai un peu plus de conversation que cette toile, si je puis me permettre... Enchantée !"

Je lui tendis une main qu'elle serra (je pense que c'est ce que tu aurais fait, non ?). Je me tournai une nouvelle fois vers l'aile de parapente et la vit dans un état digne de Nagasaki. Les ficelles s'enchevêtraient tristement dans un amas indéchiffrable. Un air triste s'afficha sur mon visage.

"Tu crois qu'elle s'en remettra un jour ? Rapidement ? J'aimerai bien réessayer. Ça a pas duré longtemps mais c'était trop bien !"

Un nouveau sourire, de gamine cette fois, traversa mon visage.

Elle mis un temps avant de comprendre ma "blague"...
Mais une fois qu'elle l'eut comprise, elle n'en put plus de rire ! Je crus d'abord qu'elle allait s'étouffer mais elle fini par se reprendre. C'était étrange comme impression, je ne savais pas trop où me mettre. Ça me faisait plaisir qu'elle trouve ça drôle, mais j'étais un peu comme... génée... Je ne savais absolument pas pourquoi.
Ah non! Tu recommence pas petite idiote ! La gêne c'est pas pour toi !
Ma gène disparue.

"Tu crois qu'elle s'en remettra un jour ? Rapidement ? J'aimerai bien réessayer. Ça a pas duré longtemps mais c'était trop bien !"

_ Dejà avais d'essayer de décolle il faut savoir placer la voile au sol correctement pour pouvoir la gonfler convenablement au dessus de toi. Après on verras le decollage.

Cela me fis plaisir qu'elle parle déjà de la suite, ça voulais dire qu'il était faisable de remettre la voile sur pieds... Enfin.. C'est une expression >< ! Mais je sentais que l'impatience me prenait. Placer la voile au sol correctement ? Je sentais que ça allait être long. Très long...
De toutes façons, chaque choses en son temps.
Emmy attrapa un bout de la toile. Elle semblait réfléchir à comment démêler la toile et les fils. Mais cela semblait compliqué pour elle. Comme si cette partie de sa mémoire n'était pas accessible aussi facilement que le reste.

"Le but, c'est que la toile soit à plat, c'est ça ? Faudrait peut-être commencer par la plier en deux dans le sens de la longueur, non ?"

_ Faut mettre le voile totalement a plat. Le point rouge qui est au centre de la voile et dessus doit être visible. De la on tire les deux extrémités. L'avant de la toile doit être vers le haut et l'arrière vers le bas ....

Je devait la regarder avec un air ahurie, je pense. L'avant vers le haut ? Donc on doit soulever la toile ? Et le point rouge, y a un point rouge ? Je l'avais jamais remarqué...

_C'est pas du tout ce que je te raconte c'est ça ? Bon on vas le faire tu suis mes instrucsions.

On se mit donc toutes les deux à la démêler. Contrairement à ce que je pensais, ce ne fus pas ennuyeux le moins du monde. Elle m'expliquait, je m'embrouillait, on rigolait... Au bout de 4 retournement de voile, on réussi enfin à installer la voile à plat.

_ Voila elle est en place ... Bon le boudin bleu c'est le devant de la voile la que rentrer l'aire. Le but maintenant et de placer le suspente correctement pour qu'elle soulève la voile de manière a faire entre l'aire dans les boudins lataraux.

Waow... J'étais pas sûre d'avoir tout compris. Je la regarda donc décrocher certaines ficelles, tirer dessus. Elle m'expliqua que c'était des élévateurs. Laissons faire l'experte. En regardant avec elle je vis que les "suspentes" (comme elle disait) étaient toutes... comment dire.. enroulées sur elles-mêmes (quel vocabulaire !). Suivant les instructions de ma cheftaine, on se mit à démêler tout ça. Dérouler, tirer pour comprendre où était le problème, passer telle suspente au dessus, en dessous... J'étais un peu à la ramasse, je dois l'avouer.. Au bout d'un bon quart d'heure, tout était disposé clairement sur le sol.

"Bah voilà ! Comme neuf ! Merci beaucoup !"

La leçon allait pouvoir commencer ! Je commença à m'installer dans le baudrier et attendis ses instructions.

"Ça va déjà, pour le baudrier ?"

On savait jamais. Même si j'avais suivis en gros ce qu'ils disaient dans le bouquin..

Emmy me fit sursauter en tirant un sec sur les attaches.

_ Très bien c'est nikel.

Je lui souris. Elle accrocha des ficelles (surement ces fameuses suspentes) à mon baudrier et m'expliqua que ce baudrier s'appelait "sellette" :

_ Alors le baudrier s'appelle une sellette. Parce que quand tes en l'air on dirait un siège. Mais avant d'aller dans les airs tu vas devoir passer par l'étape la plus chiante, apprendre a gonfler ta voile. En gros la placer correctement au dessus de ta tête.

Elle m'expliqua comment faire pour exécuter ses "ordres". Courir, tirer, et tout et tout... Je bouillais d'impatience comme une gamine et je l'écoutai à peine.. Mes pensées divaguaient sur des nuages blancs comme dans "dragon ball". La concentration c'était pas ça..

_ Tu fais comme je tes expliquer et quand je te dit de freiner tu freine pas trop brutalement en continuant de courir. Si tu contrôlais bien ta voile elle va ce coucher bien sagement derrière toi. On descendra cette pente jusqu'a que tu arrive a bien gonfler ta voile. Oké ? Tes prête pour la partie supra chiante de l'apprentissage du parapente ?

N'ayant entendu que sa dernière phrase (trop occupée à m'agiter et à vouloir passer à la suite) je prononçai un

"Oui !"

Enthousiaste. Mes yeux disaient "on peut y aller, dit, dit ???!!". Elle eut un sourire narquois du genre "tu vas en chier ma jolie".. Je le prit comme une blague.
Je pris une inspiration et m'écriai :

"C'est parti !"

Je me mis à courir de toutes mes forces. Tirer sur les élévateurs. La voile se leva lentement. C'était bon. Je ralentis un peu l'allure, croyant l'affaire terminée, et sentis quelque chose me tirer sur le coté. En quelques dixièmes de secondes, j'étais à terre entrain de mordre les pissenlits, la voile posée (plus ou moins bien) à côté de moi... Je revis le sourire narquois d'Emmy, fermai les yeux et poussai un long soupir.